Introduction
Cette pierre précieuse, symbolisant l’amour, la fidélité, l’espérance ou encore l’harmonie : l’émeraude.
Des mines d’émeraude colombiennes, ont été découvertes, ou plus exactement redécouvertes, par les conquistadors du XVIe siècle. La Colombie est aujourd’hui, de très loin, le premier producteur d’émeraudes : avec 55% de la production mondiale, elle devance la Zambie (15%), le Brésil (12%), la Russie (4%), le Zimbabwe (3%) et Madagascar (3%). Pour ce qui est de la qualité, les émeraudes de Colombie sont incontestablement supérieures : plus grandes que n’importe où ailleurs, leur pureté est inégalée, et leur couleur incomparable. Découvrez l’histoire de l’émeraude et ou acheter une émeraude Colombienne.
Appelée la terre des émeraudes, la Colombie regorge de gisements, qui étaient autrefois cachés pour éviter d’être pillés par les envahisseurs. C’est sur ces terres que l’on trouve les plus beaux spécimens selon certains scientifiques et experts du milieu de la joaillerie. Au milieu du 16e siècle, les gisements ont commencé à être tour à tour exploités en masse dont l’un des plus importants : Muzo, au nord de Bogota.
Réussir à se rendre sur les chantiers d’où sont extraites les plus belles émeraudes de la planète n’est pas une chose simple. Ou acheter les émeraudes en Colombie ? Elles sont d’un vert magnifique, composé approximativement de 48% de bleu et de 52% de jaune : un vert foncé, profond et velouté. Les impuretés sont souvent nombreuses ; ce sont certes des défauts qui altèrent la beauté de la pierre, mais ils restent tolérés car les spécimens d’un certain poids complètement purs sont presque inexistants. C’est d’ailleurs pour atténuer l’effet de ces impuretés ou plutôt imperfections de la nature, que les acteurs du métier ont préféré le label poétique de ‘jardin de l’émeraude’. Cela étant, il faudra quand même choisir les exemplaires les moins givrés et dont les inclusions n’empêchent pas le passage de la lumière et des reflets.
Seul un quart des émeraudes récoltées pouvait être utilisé dans la joaillerie. L’intensité des exploitations et les émeraudes de qualité se faisant rares, les mines s’épuisent et le marché s’enflamme pour ces pierres. Le vert intense, chaud et vif des émeraudes de Colombie est très recherché aujourd’hui.La taille est bien sur un élément important. Il faut savoir qu’une pierre brute de belle couleur peut devenir plus claire lorsque le lapidaire, en la taillant trop fine ou sans respecter la direction de l’axe optique, n’arrive pas à conserver la couleur originelle du cristal.
A ce sujet, il faudrait préciser, qu’il n’y a pas d’angle ou de proportion à respecter (contrairement au diamant) et que le lapidaire a toute latitude de donner de l’éclat à la matière qui vit entre ses doigts. Les émeraudes peuvent être taillées sous toutes les formes, mais leur système de cristallisation hexagonal favorise la ‘taille émeraude’, rectangulaire ou carrée aux pans coupés.
L’origine de l’émeraude vient du mot grec Smaragdos venant quant à lui du vieux français Esmeralde qui signifie « pierre verte ».
Convoitée pour sa couleur symbole d’espérance et d’immortalité dans les pays du Moyen-Orient, dès l’antiquité on raffole de cette pierre si rare et pure. C’est lors de la découverte du nouveau monde que l’émeraude est arrivée en quantité en Europe. On trouve des gisements principalement dans l’hémisphère sud : Colombie, Brésil, Australie, Zimbabwe, Oural, Egypte, Inde.
Le poids n’a pas une très grande incidence sur le prix de la gemme, comme c’est le cas du diamant. C’est plutôt la surface du pavillon qui compte. La densité de l’émeraude est nettement inférieure à celle des trois autres pierres précieuses. En clair, cela signifie qu’une émeraude de deux carats aura une surface 50% plus grande qu’un saphir du même poids, taillé dans les mêmes proportions.
Pour être certain d’effectuer un bon investissement en achetant une émeraude, il faut choisir celle qui a un beau vert, avec un éclat velouté, sans trop d’inclusions ou fissures internes (les émeraudes avec des fêlures externes sont à écarter), bien taillée et pesant entre 3 et 7 carats. La ceinture ne doit en aucun cas présenter de petites cassures.
Les principaux gisements colombiens sont répartis sur deux zones (ou districts) qui se situent sur une faille géologique allant du nord au nord-est de la capitale, Bogotá, et à cheval sur deux départements, le Boyacá et le Cundinamarca.
La mine la plus importante du district oriental est celle de Chivor. Dans le district occidental, la mine de Muzo surpasse les autres pour la quantité, la dimension et la splendeur des gemmes qui en sont extraites.
La concession de ces mines a été cédée par l’Etat à des sociétés privées, qui les exploitent au gré de leurs intérêts, de façon encore artisanale. La mécanisation est balbutiante et les conditions de sécurité sommaires dans les galeries étroites et instables où les mineurs travaillent huit heures par jour sous des températures étouffantes.
Mais plus que l’archaïsme de ces conditions d’exploitation, ce qui saisit lorsqu’on se rend sur place, c’est cette armée de petites gens qui s’affairent dans l’anarchie la plus totale aux alentours des mines dont l’entrée est soigneusement gardée. Ces mineurs informels, surnommées « guaqueros » (chercheurs de trésors) viennent de tout le pays, parfois en famille, attirés par le fantasme de devenir millionnaire en un seul coup de pioche, celui qui leur permettra de découvrir LA pierre qui change un destin.
- La valeur d’une émeraude
La qualité d’une émeraude est basée sur trois critères : sa couleur (critère le plus important), sa pureté, et sa taille. Le poids moyen des émeraudes colombiennes varie de 40 à 200 carats, ce qui en fait les plus grosses de la planète. Résultat de la présence de particules de chrome dans le béryl, minerais dont les émeraudes sont constituées. Une émeraude exceptionnelle de cinq livres et 11.000 carats y a par exemple été découverte en 1999. Une émeraude de 20 carats peut atteindre 600.000 dollars sur le marché. Sur des territoires aussi vastes, il faudrait disposer d’effectifs nettement plus nombreux pour empêcher l’accès aux abords des mines : les forces de l’ordre, privées comme publiques, se contentent d’assurer la surveillance des mines officielles.